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Mars

Attractivité obligataire

La dynamique économique américaine focalise l’attention des investisseurs sur les actions aux perspectives de croissance importantes. Le niveau des taux d’intérêts ne doit pas faire oublier l’attrait des obligations internationales dans la configuration actuelle.

Baisse de taux à venir

L’année 2022 restera dans les annales pour la classe d’actifs obligataires comme une année cataclysmique, mal nécessaire au contrôle de l’inflation. Les banques centrales ont réussi leur pari en réduisant massivement la hausse des prix jusqu’à revenir à une situation d’avant choc. Dès 2024, avec les bonnes statistiques inflationnistes, elles ont pu déclencher une phase d’assouplissement monétaire.
C’est la Banque Nationale Suisse (BNS) qui a initié le mouvement avant que la BCE puis la FED ne mettent en place la même politique.

Taux directeurs des banques centrales

Même si l’élection de Donald Trump et la perspective de barrières tarifaires a contraint la FED à une pause, les perspectives sont plutôt baissières sur l’ensemble des taux d’intérêts directeurs des principales banques centrales.

Taux 10 ans US

Même si l’élection de Donald Trump et la perspective de barrières tarifaires a contraint la FED à une pause, les perspectives sont plutôt baissières sur l’ensemble des taux d’intérêts directeurs des principales banques centrales.

Duration et rendement des indices obligataires mondiaux

Un marché attractif

Malgré ce décalage entre le mouvement des taux directeurs et des taux long terme, la classe d’actifs obligataire offre de belles perspectives.
Outre la capacité à générer des performances dans une phase de taux baissière (contribution en capital), le marché actuel offre un rendement intéressant (contribution en coupon) et en large progression sur les dix dernières années.

Contribution aux rendements annuels des bons du Trésor US (%)

Les placements obligataires sont aujourd’hui attractifs en raison d’un taux de rémunération supérieur à l’inflation.

Taux swap d’inflation et taux à 10 ans

Cet écart n’a jamais été aussi important. Il a même été négatif en 2020-2021, autrement dit un placement obligataire classique ne permettait pas à cette période de compenser l’inflation et induisait ainsi une perte de pouvoir d’achat.

Rendements obligataires et actions (%)

Les rendements obligataires, qu’ils soient gouvernementaux ou d’entreprises, affichent des taux de rémunération supérieurs au dividende des actions sur le marché américain. Cette situation montre une classe d’actif bon marché en termes relatifs. Le segment des entreprises offre un rendement de l’ordre de 5% avec un écart (spread) relativement faible par rapport aux bons du trésor US.
Un dernier argument d’attractivité apparait lorsque l’on étudie historiquement les rendements des indices obligataires mondiaux et qu’on les compare aux performances subséquentes. Avec des rendements de 4%, presque toutes les observations historiques concluent la période de 5 ans suivante par une performance supérieure à 5%. Les seules périodes de 5 ans avec des performances négatives sont consécutives à des moments où les taux d’intérêts avoisinent 2%.

Rendement initial des marchés obligataires mondiaux et rendements annualisés ultérieurs sur 5 ans

Opportunité et diversification

La croissance économique annoncée aux Etats-Unis s’inscrit dans une logique de pentification de la courbe des taux d’intérêts. La pente de la courbe des taux est calculée en faisant la différence entre les taux long terme (10 ans) et les taux court terme (2ans).
Alors que ce chiffre était négatif en 2023, la courbe présentait ainsi une pente descendante, synonyme de crainte d’inflation, elle se redresse désormais. De bons chiffres économiques vont permettre à la pente d’être plus pentue confirmant une bonne santé économique.

Pente de la courbe des taux US (10 ans – 2 ans, en %)

Cette configuration technique permet aux gestionnaires obligataires de profiter du phénomène de Roll-Down, améliorant ainsi encore les performances de la classe d’actifs.
Les obligations internationales ne constituent pas un ensemble homogène. Les obligations émergentes (EM) n’ont pas les mêmes caractéristiques de rendement et risque que les obligations d’entreprises US ou les obligations gouvernementales.

Rendement à échéance

Dans toutes les sous-classes obligataires, les rendements actuels suivent néanmoins la même tendance : ils sont plus élevés que la moyenne des rendements des 10 dernières années. Il est intéressant de noter les rendements à échéance plus élevés sur les obligations d’entreprises américaines que sur les obligations d’entreprises européennes.
La difficulté du choix de ces sous-classes d’actifs réside dans le risque sous-jacent et dans le traitement des devises (couverture ou pas). Malheureusement chaque année est particulière et le classement est différent, rendant difficile les prévisions. La diversification apparait donc comme la meilleure solution, à l’intérieur des obligations internationales.

Classement des indices obligataires

Obligations attractives

Les taux d’intérêts orientés à la baisse au niveau mondial et la valorisation intéressante des obligations en comparaison aux actions offrent aux investisseurs de belles perspectives de rémunération. C’est particulièrement vrai pour les investisseurs suisses, pénalisés par les rendements faibles sur les obligations CHF.
La pentification de la courbe des taux et les nombreuses opportunités à l’intérieur du marché obligataire (obligations d’entreprises US, marché émergents) doivent conduire les investisseurs à garder le moins de liquidité possible. La classe d’actifs obligataires bénéficie d’une force cruciale : le taux d’intérêt.
« L’intérêt composé est la 8ème merveille du monde. Celui qui le comprend le gagne, et celui qui ne le comprend pas le paie.»
Albert Einstein