Revue économique novembre
Des données américaines rassurantes
L’inflation est désormais sous contrôle aux Etats-Unis mais il semble difficile de la faire baisser davantage. Alors que l’énergie et les biens influencent à la baisse les statistiques des prix et que la nourriture s’est stabilisée, l’inflation est désormais conduite par le secteur des services. Ce sont ainsi les salaires qui représentent le plus grand contributeur à la hausse, de l’inflation.
L’incertitude sur le président des Etats-Unis étant levée, un nouveau questionnement apparait déjà avec le futur secrétaire au trésor et évidemment par la suite, l’implication et le lien avec la FED. La Réserve Fédérale, qui a par ailleurs baissé une nouvelle fois ses taux directeurs de 25 points de base en novembre, peut se mettre en position d’attente en fonction tant de l’inflation que des statistiques économiques.
Philadelphia Fed Business Outlook (%)
Des données économiques qui sont rassurantes et même en accélération aux Etats-Unis. L’indice Philadelphia mesurant les perspectives d’activité auprès des CEO est correctement orienté. C’est également le cas pour l’indicateur PMI sur les conditions économiques.
Les statistiques économiques sont moins favorables en Europe mais s’améliorent. La crainte de la politique «Buy America » assombrit les perspectives de l’industrie du vieux continent. En Suisse la croissance n’a été que de 0.2% au 3ème trimestre, un coup de frein pour l’industrie. Les exportations de montres continuent de baisser mais à un rythme mensuel moins important (-2.2% en octobre contre -12.1% en septembre) et les exportations globales rebondissent en octobre grâce au secteur pharmaceutique.
L’Europe négocie des accords de libre-échange avec le Mercosur, ce qui n’est pas sans créer des problèmes, et notamment des grèves en France. La mise en place de barrières tarifaires va devenir, notamment suite à l’élection de Donald Trump, un vrai sujet de discussion.
Finalement la Chine réduit les taxes à l’export, notamment pour l’aluminium ou le cuivre et appelle à la mondialisation économique sous forme de multilatéralisme lors du sommet du G20.