Revue économique octobre
Une inflation sous contrôle
Après plus de deux ans de luttes de la part des banques centrales, les statistiques semblent confirmer la maîtrise inflationniste, même si elle pourrait être fragile. Avec 2.4% aux Etats-Unis et 1.8% en Europe, avec un discours rassurant de la part de Christine Lagarde, les objectifs de l’ordre de 2% sont en passe d’être atteint. Le cycle de baisse de taux est donc enclenché. Situation diamétralement opposée en Russie qui vient de relever son taux directeur à 21%...
Inflation aux Etats-Unis (%)
Après l’inflation, c’est donc l’activité économique qui va intéresser les intervenants dans les trimestres à venir, justifiant ou non le cycle d’assouplissement monétaire. Du côté européen, la dynamique de l’économique suisse est ralentie par des exportations en baisse. La France et l’Allemagne affichent de mauvaises performances économiques qui s’inscrivent dans la publication d’indice PMI d’activité économique faible. Couplé pour la France avec une augmentation des impôts et des réductions budgétaires, il y a fort à craindre que la situation ne s’améliore pas et que le différentiel par rapport aux autres états se creuse, ce que le marché obligataire montre déjà.
La Grande-Bretagne change ses règles budgétaires en ce mois d’octobre. Alors que les règles imposaient une limitation de la dette nette du secteur public, désormais ce sont les engagements nets du secteur public. La conséquence, comptable, est énorme, la Chancelière peut dépenser 70 milliards de livres sterling de plus, de quoi oublier l’austérité imposée par les conservateurs entre 2010 et 2015.
Aux Etats-Unis l’activité se tasse, qui apparait comme « traditionnel » à l’approche des élections. Les entreprises et les ménages sont dans l’incertitude incitant chaque acteur à agir avec prudence, en particulier dans les dépenses, embauches ou dans les investissements. La prochaine réunion de la FED se tiendra le lendemain de l’élection présidentielle. Les marchés s’attendent à une poursuite de la baisse des taux mais à un rythme plus faible.
La Chine a annoncé en octobre une croissance à son plus bas niveau depuis un an. Un nouveau plan de relance de 850 milliards d’USD est envisagé pour les trois prochaines années dans l’objectif de relancer l’économie. Le ralentissement global des pays émergents incite le FMI à rester prudent pour 2025. A n’en pas douter l’élection américaine peut s’avérer être un tournant économique.